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Le Greffeur de Perles

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samedi 21 mars 2009

La perliculture à Zanzibar

Source: Coral Reef Targeted Research Program Newsletter, mai 2008

Bien qu’étant une activité récente à Zanzibar, la perliculture est la preuve que la recherche scientifique peut venir en aide à des projets viables sur les plans écologique et économique.

En 2006, Mme Maria Haws, de l’Université d’Hawaii, et M. Narriman Jiddawi, de l’Institute of Marine Science (IMS), ont ainsi initié des groupes de femmes de la péninsule de Fumba aux techniques perlicoles. Le projet Sustainable Coastal Communities and Ecosystems, financé par l’USAID, a permis à l’Association des sciences de la mer de l’Océan Indien (WIOMSA), à l’IMS et à leurs partenaires de travailler avec des groupes de femmes dans quatre villages des environs de la Baie de Menai afin de promouvoir la culture de la demi-perle (mabé). Ces femmes cultivaient auparavant des algues, travaillaient la terre ou ramassaient des coquillages pour un revenu mensuel moyen de 40 à 50 dollars par mois tout au plus, au rythme de 5 à 7 jours de labeur par semaine.

En janvier 2007, un lot expérimental de 94 Pteria Penguin a été greffé dans le but de produire des demi-perles. Deux à trois nucléi hémisphériques ont été implantés dans chaque huître. Les huîtres greffées ont ensuite été déposées dans des poches, puis suspendues à un radeau à quatre mètres de profondeur, près de Bweleo. L’opération a permis d’obtenir 28 demi-perles de haute qualité au bout d’un an. Plusieurs d’entre elles ont été vendues aux enchères lors d’un dîner de gala tenu au Palace Museum en février dernier. La vente aux enchères, organisée par la WIOMSA et l’IMS, et animée par N. Jiddawi et A. Mmochi, de l’IMS, a été inaugurée par la Ministre de la condition féminine et de la jeunesse, Mme Asha Abdulla, et a permis de recueillir 3600 dollars américains.

Certaines des perles restantes ont été serties sur argent ou sur or et seront proposées sur le marché à quelques uns des 100 000 touristes qui visitent Zanzibar chaque année.

dimanche 15 mars 2009

Ventes aux enchères de perles

Source: Poe Vira Vira, avril 2008 (reproduit avec l’autorisation de Jewellery News Asia, avril 2008)

Les ventes aux enchères internationales de perles organisées en février et en mars 2008 à Hong Kong ont enregistré de bons résultats, bien que la plupart des acheteurs aient adopté une attitude plus prudente au moment où le marasme de l’économie américaine suscite une inquiétude générale.

PASPALEY : Analysant les prix pratiqués, le Président de Hosei Co. Ltd. de Kobe, Yoshihiro Shimuzi, fait observer qu’ils sont restés stables pour la marchandise la plus propre et de qualité supérieure, toujours très demandée, mais qu’ils ont accusé une légère baisse pour les pièces tachetées ou de moindre qualité. Leung SikWah, Président de Cogent Trading Co. Ltd. de Hong Kong et co-organisateur de la vente de Paspaley a remarqué que les acheteurs avaient adopté une attitude attentiste face aux incertitudes de la situation économique. « Nul ne sait ce qui va se passer dans les trois à six mois. En raison de la crise des prêts immobiliers à risque aux États-Unis et de la dégringolade des bourses, les acheteurs se font plus timorés : ils n’achètent que le strict nécessaire et hésitent à faire des stocks ».

Au cours des trois journées de la 38e Vente aux enchères de perles Paspaely, 148 769 pièces (soit 420 kg) de perles blanches ou dorées des mers du Sud ont trouvé preneur, soit 64 pour cent des articles proposés. Le prix moyen par perle a atteint 88,23 dollars américains. Les acheteurs étaient venus nombreux (105), les Européens tenant le haut du pavé grâce à l’euro fort. Lors de la vente qui s’est tenue à Hong Kong les acheteurs ont été plus particulièrement séduits par les perles de grande taille et les baroques. Plusieurs lots constitués d’une seule perle, d’un diamètre de 16 mm pour la plupart, ont atteint de très bons prix. C’est une perle blanche aux reflets roses de 16 mm (6,18 g) qui a enregistré le prix le plus élevé au gramme en changeant de mains pour 4 137 USD. Plus de 20 lots de baroques ont suscité des enchères dynamiques. Le lot numéro 552 composé de neuf baroques de 20 mm s’est vendu 35 284 USD.

ROBERT WAN : Marquée par une forte augmentation des prix, la 39e Vente aux enchères Robert Wan / Perles de Tahiti a rapporté 3,89 millions d’euros (soit 5,94 millions USD) pour un total de 124 633 perles (283,3 kg) vendues à un prix moyen unitaire de 31,04 euros (47,67 USD). Robert Wan s’est dit très satisfait car non seulement le niveau des prix s’estaintenu, mais on a pu constater une amélioration globale du lustre, des couleurs et de la taille des perles proposées. Les perles de 12 à 14 mm mises en vente étaient aussi plus nombreuses.

Selon M. Shimuzu de la société Hosei, cette nette augmentation des prix est due à une amélioration globale de la qualité des perles, à la présence de perles de plus grande taille, ainsi qu’à une meilleure sélection. Wong Yik Nin, Président de Wong’s Diamond and Pearls Co. Ltd. de Hong Kong estime l’augmentation moyenne des prix à 10 pour cent. Les acheteurs étaient venus nombreux, le Japon restant le premier marché mondial suivi des États-Unis et de la Grande Bretagne.

POE RAVA NUI : Au cours de la 8ème Vente aux enchères de perles Poe Rava Nui de Tahiti, 77 pour cent des perles proposées ont trouvé preneur, pour un total d’environ trois millions d’euros, soit 4,6 millions USD. Le poids moyen des perles proposées était d’environ 1,4 g. Des perles de plus grande taille de 13 à 18 mm ont attiré des enchères fortes venant en particulier d’acheteurs européens et américains.

dimanche 8 juillet 2007

Effets des produits relaxants avant insertion du nucleus sur le taux de survie et la qualité des perles de Pinctada fucata

Kanjanachatree K.,Piyathamrongrut K.et Kaewteen P.

Source : Songklanakarin Journal of Science and Technology 28(1): 87–97 (2006).

Les huîtres perlières Akoya Pinctada fucata dans lesquelles on a implanté un nucléus en vue de la production de perles sphériques (Gould, 1850) présentent un faible taux de survie, et les nucléi sont souvent rejetés. L’emploi de produits relaxants avant l’implantation permettrait de réduire le métabolisme des huîtres, améliorant ainsi la greffe. La présente expérience a montré que les concentrations appropriées de propylène phenoxetol, 30 % de sulfate de magnésium et 10 % de MS222, étaient de 2,5, 15 et 2 mL L-1 pendant 6, 11 et 7 minutes respectivement.

Au début de l’anesthésie, les huîtres présentaient un forte consommation d’oxygène, qui diminuait de manière continue à constante, tandis que les huîtres n’ayant pas reçu de traitement relaxant présentaient une consommation d’oxygène plus élevée. Les huîtres élevées en mer avaient, dès la fin de la nucléation, un taux plus élevé de survie au bout de huit mois que celles qui restaient dans des bassins en béton pendant quatre semaines avant d’être élevées en mer, et le rejet des greffons diminuait aussi. La formation de perle dans les huîtres n’ayant pas reçu de traitement relaxant était toutefois bien meilleure que chez celles qui avaient reçu ces traitements : le diamètre moyen de perle obtenue des premières était de 6,62 mm, tandis qu’il était de 6,52, 6,48 et 6,46 mm pour les secondes, traitées respectivement à 30 % de sulfate de magnésium, du propylène phenoxetol et10 % de MS222.

vendredi 8 juin 2007

Étude des conditions économiques de l’élevage à petite échelle d’huîtres perlières à lèvres noires Pinctada margaritifera dans le Pacifique central

Fong Q.S.W., Ellis S.et Haws M.

Source: Aquaculture Economics & Management 9(3):347-368 (2005).

Dans cet ouvrage, les auteurs analysent la viabilité économique d’une entreprise d’aquaculture à petite échelle, parmi de nombreuses fermes d’élevage d’huîtres perlières à lèvres noires, qui pourrait servir d’exemple d’activité économique de complément pour les communautés d’îles périphériques du Pacifique central.

Ils ont procédé, en particulier, à des projections mathématiques des résultats financiers d’une petite ferme perlicole qui élève 25 000 huîtres perlières greffées et utilise la méthode tahitienne de fixation des nacres à des cordages. Les auteurs donnent des estimations de la mise de fonds nécessaire et des coûts annuels de fonctionnement, du cash flow annuel et du budget de l’entreprise. Les résultats montrent qu’un investissement initial de 202 076 dollars É.-U. est requis.

Les frais de fonctionnement annuels s’élèvent à 293 726 dollars lorsque la ferme tourne à plein régime. Les dépenses contribuant aux coûts de fonctionnement annuels les plus élevés sont la greffe (46 %), la main-d’oeuvre, y compris le coût d’opportunité pour le propriétaire de la ferme (24 %) et les amortissements (9 %).

La rentabilité du modèle de base présenté dans l’ouvrage est assurée en 20 ans. Les rendements nets d’exploitation sur une durée de 20 ans, sur la base d’un taux d’escompte de 8 %, atteindraient une valeur nette actuelle de 102 945 dollars. Une analyse de sensibilité du profit en fonction de la variabilité des prix du marché, des taux de survie, du coût de la greffe et d’autres facteurs de production a été effectuée, et les résultats sont présentés.

mardi 1 mai 2007

Valeur nutritive de sept espèces de microalgues tropicales pour des larves d’huîtres perlières à lèvres noires Pinctada margaritifera, L.

Martínez-Fernández E.,Acosta-Salmón H. et Southgate P.C.

Source: Aquaculture, 257:491–503 (2006).

Au cours des dernières années, la culture et l’offre de microalgues tropicales servant à nourrir des espèces de bivalves tropicaux ont fait d’immenses progrès. La valeur nutritive de sept petites espèces de microalgues tropicales (moins de 9 microns) (deux diatomées Chaetoceros muelleri et Chaetoceros sp. ; trois flagellées brun-doré Isochrysis sp., Pavlova salina et Pavlova sp., et deux flagellées vertes Micromonas pusilla, ainsi qu’une algue coccoïde non identifiée (CS 126)) a été analysée pour déterminer la teneur en glucides, lipides et protéines et la composition en acides gras.

Chaque espèce de microalgue a été administrée individuellement à des larves d’huîtres à lèvres noires Pinctada margaritifera au stade véligère D puis au stade véligère umbo. Ce sont les larves nourries à Pavlova sp. (CS-50) qui ont enregistré le taux de survie le plus élevé des larves au stade D à l’issue de l’expérience de dix jours. La croissance de coquille la plus forte a été observée pour les larves au stade D nourries avec les flagellées dorées Pavlova sp. (CS-50) et Pav. salina. On peut diviser les microalgues en trois groupes selon la croissance des larves au stade D : 1) les larves nourries avec Pav. salina et Pavlova sp. présentaient une croissance nettement supérieure à celle des larves nourries avec d’autres microalgues ; 2) les larves nourries avec Isochrysis sp., C. muelleri et M. pusilla présentaient une croissance nettement supérieure à celle des larves non alimentées ; et 3) les larves nourries avec Chaetoceros sp. et CS-126 ne croissaient pas à un rythme plus grand que les larves non alimentées. La croissance des larves au stage véligère D était nettement proportionnelle à la teneur en glucides, lipides et protéines des microalgues et aux taux d’acides gras polyinsaturés alimentaires, en particulier DHA (r = 0.829, P = 0.021). Au cours d’une seconde expérience, la survie des larves au stade umbo (y compris les larves témoins non alimentées) ne différait pas sensiblement d’un traitement à l’autre (P<0.05) au bout de huit jours d’élevage. Les larves nourries avec Pavlova sp. et Pav. salina présentaient les plus fortes augmentations incrémentales du taux de croissance, mais celles-ci n’étaient pas sensiblement plus grandes que pour les larves nourries avec l’algue fourrage TISO et C. muelleri (P>0.05). La croissance des larves au stade umbo nourries avec M. pusilla, Chaetoceros sp. et Prasinophyta sp. (CS-126) ne différait pas sensiblement de celle des larves non alimentées (P<0.05). Cette étude est la première analyse complète de la valeur nutritive des espèces de microalgues tropicales destinées à l’alimentation des larves d’huîtres perlières.

Les résultats seront utilisés pour la mise au point de techniques plus efficaces d’élevage larvaires et serviront à identifier les microalgues qui facilitent la croissance des larves de P. margaritifera à différents stades.

mercredi 18 avril 2007

Influence du site sur la croissance et la qualité de la nacre de l’huître perlière Akoya dans le sud-est de l’Australie

Wayne A.O’Connor

Dans le cadre d’études de faisabilité relatives à l’élevage de l’huître perlière Pinctada imbricata le long des côtes centrales de la Nouvelle Galles du Sud, des huîtres perlières ont été introduites dans une série de sites, dans l’État de Victoria et en Nouvelle Galles du Sud.

Cette série d’essais, étalée sur trois ans, a permis d’évaluer l’influence du site sur la croissance, la survie et la qualité de la nacre des huîtres perlières. Des groupes d’huîtres soeurs ont été introduites dans différents sites s’étendant de la Baie de Port-Phillip à l’extrême sud à l’État de Victoria, en passant par la côte centrale de la Nouvelle Galles du Sud. La croissance, la survie, l’épaisseur de la couche de nacre et sa qualité étaient sensiblement différentes d’un site à l’autre.

Les observations ont montré que, de façon générale, la croissance de l’huître décroît à mesure que la latitude augmente. Cette réduction pourrait s’expliquer par la baisse de la température moyenne des eaux, bien que des écarts importants de croissance aient été observés sur des sites où la température ne semble pas, selon toute vraisemblance, avoir joué un rôle majeur. Après dissection des coquilles d’huîtres placées dans les différents sites, on a constaté que l’épaisseur de la couche de nacre et la croissance étaient étroitement corrélées. La qualité de la nacre (couleur et lustre) produite sur chaque site a ensuite été évaluée par un groupe d’experts indépendants et notée selon son intérêt commercial.

La notation de la couleur et du lustre de la nacre variait sensiblement d’un site à l’autre, mais aucune corrélation avec la croissance n’a pu être établie. Par ailleurs, il n’y avait pas forcément de lien entre la qualité de la couleur et celle du lustre sur un site donné.

Dans les sites suivis durant plusieurs années consécutives, la qualité relative de la couleur et du lustre de la nacre a évolué au fil du temps.

lundi 12 mars 2007

Production d’individus triploïdes de l’huître perlière Pinctada margaritifera en Polynésie française

Jean-Claude Cochard

La stérilité et la croissance supérieure des individus triploïdes, couramment utilisés en aquaculture, pourraient intéresser la filière perlière. Cela permettrait de raccourcir le cycle d’élevage et de faciliter la greffe. Des expériences visant à produire des huîtres triploïdes à l’aide de cytochalasine B ont été menées dans l’écloserie du Service de la Perliculture, sur l’atoll de Rangiroa, et à la station d’aquaculture du Centre océanique du Pacifique de l’IFREMER à Vairao (Tahiti).

Des zygotes et des embryons colorés au Hoechst 33258 ont été examinés par épimicroscopie afin d’en déterminer la ploïdie. Les larves ont été élevées au moyen de techniques mises au point à l’écloserie de Rangiroa. Pour la phase de fixation, des collecteurs artificiels ont été immergés dans des bassins contenant des larves d’huîtres perlières.

Dix jours plus tard, les collecteurs contenant les naissains ont été suspendus à une filière dans le lagon pour la phase de grossissement progressif (trois mois à un an). Cette étape a permis d’analyser la chronologie du développement embryonnaire. Au bout de 28 à 29 jours, l’expulsion du premier globule polaire s’est produite, en moyenne (n = 17) 12,2 min après la fécondation. Le deuxième globule polaire a été expulsé après 27,3 min. Après 55,5 min est apparu le stade deux cellules. En 2003, les expériences effectuées afin de retenir le deuxième globule polaire ont donné lieu à 95 % d’embryons triploïdes avant la division cellulaire. La survie au stade de larve à charnière droite était de 65 % chez les larves diploïdes témoins. Cependant, jusqu’à 40 % des larves présentaient une anomalie morphologique. Dans la plupart des cas, cela n’a pas eu d’influence significative sur les taux de croissance et de survie larvaires.

Après une année, des échantillons de branchies des naissains ont été examinés pour vérifier la ploïdie. L’examen a révélé que seuls deux juvéniles traités sur 130 étaient diploïdes, les 98 % restants étant triploïdes. Le diamètre moyen différait grandement (59,9 mm et 63,9 mm respectivement pour les huîtres triploïdes et les témoins diploïdes), probablement en raison de la plus grande densité de naissains triploïdes dans les collecteurs.

La croissance et le développement gonadique après deux mois de traitement en écloserie sont décrits dans le présent article.

dimanche 11 mars 2007

Lignée et qualité des perles produites par Pinctada maxima à lèvres argentées ou dorées

Joseph J.U.Taylor

La valeur d’une perle augmente exponentiellement avec la qualité de la dite perle. La forme est un des principaux facteurs déterminant la qualité, et par conséquent la valeur, les perles rondes ayant bien plus de valeur que les perles de toute autre forme. Résultat : le but ultime de tout perliculteur est d’accroître le pourcentage de perles rondes. Afin de savoir si la lignée a une incidence sur la qualité de la perle, on a étudié deux groupes de Pinctada maxima tout au long de la période d’élevage, du stade larvaire à la récolte des perles (soit une période de quatre ans).

Le groupe A était constitué d’huîtres issues de la ponte d’huîtres perlières à lèvres dorées sélectionnées provenant des îles Aru au sud-est de l’Indonésie. Le groupe B était constitué d’huîtres issues de la reproduction d’individus provenant des îles Raja Ampat, au nord-est de l’Indonésie. Les reproducteurs utilisés pour produire les huîtres du groupe B présentaient tous une nacre à lèvres dorées/jaunes. Les deux groupes ont reçu le même traitement pendant toute la période d’élevage, dans une ferme perlicole commerciale située à Alyui Bay en Papouasie occidentale (Indonésie).

Les résultats enregistrés après la récolte ont révélé des différences significatives en matière de qualité des perles produites, notamment pour ce qui était de leur forme. Les huîtres du groupe A ont produit des perles plus rondes que les individus du groupe B. Cette étude préliminaire démontre que la lignée peut avoir une incidence non négligeable sur la qualité des perles.

Il va sans dire que l’élevage sélectif pourrait permettre d’améliorer la qualité des perles et, ce faisant, d’accroître leur valeur.

samedi 5 août 2006

Aquaculture de la perle Akoya à Hervey Bay

Ross Lobegeiger
Source: Queensland Aquaculture News, n° 28, juillet 2006.

Coral Sea Pearls a implanté une ferme de grossissement d’huîtres Pinctada imbricata à Hervey Bay en vue de produire des perles Akoya de grande qualité. Cette espèce est présente dans le milieu naturel au Queensland. Les huîtres élevées par Coral Sea Pearls sont issues de ces huîtres locales.

Il existe une forte demande de perles Akoya. Plus petites (6 à 10 mm de diamètre) que les perles blanches des mers du Sud, elles ont une forme considérée comme parfaite. La grande qualité des perles s’explique par l’excellente qualité de l’eau et la combinaison particulière de l’eau de mer et de celle de l’estuaire, au milieu des Great Sandy Straits, ainsi que par la fourchette optimale de température de l’eau, qui convient à la production de perles de grande qualité à partir d’huîtres Akoya.

Historique

L’huître perlière est une espèce indigène des eaux côtières d’Australie. Découverte il y a plus de cent ans, on la trouve sur les côtes, depuis l’État de Victoria jusqu’à Shark Bay, en Australie occidentale, en suivant tout le littoral nord du continent. Au début des années 90, avant la naissance de la perliculture, l’Australian Museum a repéré plusieurs peuplements indigènes d’huîtres perlières Akoya à Hervey Bay.

Une concession expérimentale d’élevage d’huîtres perlières a été aménagée à Port Stephens (Nouvelle Galles du Sud) en 1999. Cette expérience et d’autres essais montrent que cette ville était le site d’Australie orientale le mieux adapté, à l’époque, à la culture de perles Akoya de grande qualité, mais le Queensland vient d’apporter la preuve qu’il ouvre des perspectives encore meilleures.

Coral Sea Pearls table sur l’expérience et l’expertise acquise par Port Stephens Pearls pour développer la culture de perles Akoya au Queensland. La pureté des eaux du Queensland et la bonne circulation induite par les marées créent les conditions requises pour la production de grosses perles au lustre éclatant.

Le site d’élevage

L’aquaculture est pratiquée depuis longtemps à Hervey Bay, et des éleveurs expérimentés d’huîtres indigènes sont en mesure de faire bénéficier cette nouvelle activité de leurs compétences. La culture et la vente des perles devraient s’inscrire en complément de l’industrie touristique florissante de la baie.

Les huîtres perlières Akoya sont élevées sur quatre concessions maritimes de Hervey Bay. Elles grossissent dans des panneaux de filets sur ces sites qui offrent des conditions optimales pour la production de perles. Le site aménagé à terre sera utilisé pour l’entreprise perlicole située au port de plaisance d’Urangan.

Aspects environnementaux

Coral Sea Pearls sait combien la population apprécie la présence d’espèces marines sauvages, indigènes ou de passage, telles que baleines, dauphins, tortues et dugong, dans Hervey Bay. Ces animaux constituent une richesse naturelle importante pour la communauté, et témoigne de la qualité des eaux de l’estuaire.

Coral Sea Pearls a aménagé les concessions perlicoles de manière à minimiser tout risque que pourraient encourir ces espèces. Au cours de leur migration, les baleines ne risquent pas d’être prises dans les cordages, l’entreprise observant strictement les codes de pratique écologique sur ces sites de Hervey Bay. Les poches et panneaux d’élevage des huîtres sont suspendus par des cordages bien tendus, de manière à éviter que des poissons, des dauphins, des tortues et des dugongs, évoluant habituellement dans ces eaux, ne s’emmêlent dans ces dispositifs.

Un programme précis de surveillance constante de la faune est mis en place par le Ministère de l’environnement et du patrimoine. Coral Sea Pearls se félicite de détenir les seules autorisations attribuées par ce ministère à une entreprise d’aquaculture du Queensland

samedi 8 juillet 2006

Le monde de la perliculture en chiffres

Source: Pearl World, The International Pearling Journal (avril/mai/juin 2006)

La production perlicole a le vent en poupe, et la demande est en hausse. Les ventes aux enchères organisées à Hong Kong l’année dernière par la société Paspaley Pearls se sont soldées par le meilleur chiffre d’affaires réalisé depuis cinq ans, avec plus de 150 000 perles vendues – y compris toutes sortes de perles baroques, ce qui dénote une nouvelle tendance importante – pour plus de 13 millions de dollars É.-U.

Mais la demande, bien qu’en hausse, ne suit pas le rythme d’une production qui grimpe en flèche. Les perles invendues se chiffraient à 33 000 environ ; une grande partie du stock invendu reste sur les bras des perliculteurs, qui devront l’écouler à la prochaine vente aux enchères, bien que la production de perles augmente, ce qui entraîne la chute des cours.

La qualité est également en progrès. Selon les producteurs, cela s’explique par l’amélioration des conditions de grossissement, en particulier dans les fermes d’Indonésie, des Philippines et d’Australie qui cultivent des perles des mers du Sud.

De fait, des études conduites aux Philippines montrent que la diversité des ressources marines a augmenté de 21 % dans les fermes perlicoles par rapport aux sites non protégés. Il en résulte des perles de meilleure qualité et une meilleure régénération de Pinctada maxima.

Pour des raisons qui ne sont pas entièrement élucidées à l’heure actuelle, les quantités de perles des mers du Sud et de Tahiti produites devraient diminuer au cours de l’année prochaine, les perliculteurs disposant de moins grandes quantités d’huîtres à greffer.

Selon Martin Coeroli, directeur général du GIE Perles de Tahiti, les cours pourraient ainsi connaître une flambée de 10 à 20 % ; il est toutefois probable que cette hausse ne concernera que les perles rondes de 8 mm et 9 mm, de très beau lustre, lisses et de couleur vert paon.

Robert Wan, de Tahiti Perles, plus gros producteur de perles de la Polynésie française, a vendu plus de 190 000 perles lors de sa vente aux enchères de perles de Tahiti, qui s’est déroulée à Hong Kong au printemps dernier. Pour améliorer, ou du moins stabiliser les bénéfices sans augmenter l’offre, Wan a choisi de libeller les prix en euro, plus stable que le dollar des États- Unis d’Amérique. Il en a résulté une hausse des prix aux États-Unis.

Exiger ce qu’il y a de mieux

Le lustre de plus en plus de perles est qualifié de métallique, ce qui dénote la grande qualité des perles de culture dans leur ensemble.

Autre signe d’amélioration de la qualité : les perles sont de plus en plus grosses. Les perles Akoya atteignent un diamètre de 9 mm et plus, d’énormes keshi des mers du Sud vont jusqu’à 15 ou 16 mm. Le large éventail de formes et de couleurs naturelles permet aux bijoutiers détaillants de proposer différents articles fabriqués à partir d’une seule perle.

Ventilation de la demande par pays d’origine

Les perles blanches australiennes sont plus prisées que jamais. Selon des chiffres publiés dans la revue Pearl World, la production de perles blanches issues de Pinctada maxima devrait avoisiner les 9 tonnes en 2006. En termes de poids, cela représente une augmentation de 260 % par rapport à la production d’il y a six ans.

Il y a dix ans, les grosses perles rondes et les perles blanches baroques ne représentaient que 20 % du marché. À l’heure actuelle, elles sont prédominantes sur le marché et représentent 50 % de la production totale de perles. Cela signifie que les prix consentis aux détaillants sont devenus plus abordables, rejoignant celui des grosses perles, ou bien qu’ils ont baissé sans douleur.

Les perles de couleur dorée d’Indonésie et des Philippines sont appréciées, mais la découverte récente qu’elles pouvaient être teintes, même sans perçage, a incité les acheteurs à procéder à des tests en laboratoire, d’où des coûts supplémentaires.

Les producteurs de Tahiti méritent d’être félicités pour l’application d’un contrôle de la qualité qui a contribué à protéger le marché des perles peu coûteuses et de mauvaise qualité.

Si l’épaisseur de nacre est un peu décevante pour les puristes, une nacre d’un peu plus de 0,5 mm est acceptable. Pour obtenir le label tahitien, une nacre doit présenter une épaisseur de 0,8 mm au moins, ce qui est amplement suffisant pour une perle de culture à bille implantée.

La perle Akoya japonaise, après tout, dont la nacre n’a que 0,5 mm d’épaisseur, est appréciée depuis plus d’un siècle. Les perles chinoises rondes et semi-rondes sont abondantes.

Akoyas japonaises et chinoises

On n’emploie plus l’expression “perles Akoya japonaises”, la plupart des rangs de perles associant des Akoyas chinoises et japonaises. Tout le monde s’accorde à penser que peu importe d’où elles proviennent, du moment qu’elles sont de grande qualité. Mais ne vous laissez pas leurrer par des étiquettes indiquant “Made in Japan”. Le collier est peut-être monté au Japon, mais les perles qui le composent peuvent venir de Chine.