Le monde de la perliculture en chiffres
Source: Pearl World, The International Pearling Journal (avril/mai/juin 2006)
La production perlicole a le vent en poupe, et la demande est en hausse. Les ventes aux enchères organisées à Hong Kong l’année dernière par la société Paspaley Pearls se sont soldées par le meilleur chiffre d’affaires réalisé depuis cinq ans, avec plus de 150 000 perles vendues – y compris toutes sortes de perles baroques, ce qui dénote une nouvelle tendance importante – pour plus de 13 millions de dollars É.-U.
Mais la demande, bien qu’en hausse, ne suit pas le rythme d’une production qui grimpe en flèche. Les perles invendues se chiffraient à 33 000 environ ; une grande partie du stock invendu reste sur les bras des perliculteurs, qui devront l’écouler à la prochaine vente aux enchères, bien que la production de perles augmente, ce qui entraîne la chute des cours.
La qualité est également en progrès. Selon les producteurs, cela s’explique par l’amélioration des conditions de grossissement, en particulier dans les fermes d’Indonésie, des Philippines et d’Australie qui cultivent des perles des mers du Sud.
De fait, des études conduites aux Philippines montrent que la diversité des ressources marines a augmenté de 21 % dans les fermes perlicoles par rapport aux sites non protégés. Il en résulte des perles de meilleure qualité et une meilleure régénération de Pinctada maxima.
Pour des raisons qui ne sont pas entièrement élucidées à l’heure actuelle, les quantités de perles des mers du Sud et de Tahiti produites devraient diminuer au cours de l’année prochaine, les perliculteurs disposant de moins grandes quantités d’huîtres à greffer.
Selon Martin Coeroli, directeur général du GIE Perles de Tahiti, les cours pourraient ainsi connaître une flambée de 10 à 20 % ; il est toutefois probable que cette hausse ne concernera que les perles rondes de 8 mm et 9 mm, de très beau lustre, lisses et de couleur vert paon.
Robert Wan, de Tahiti Perles, plus gros producteur de perles de la Polynésie française, a vendu plus de 190 000 perles lors de sa vente aux enchères de perles de Tahiti, qui s’est déroulée à Hong Kong au printemps dernier. Pour améliorer, ou du moins stabiliser les bénéfices sans augmenter l’offre, Wan a choisi de libeller les prix en euro, plus stable que le dollar des États- Unis d’Amérique. Il en a résulté une hausse des prix aux États-Unis.
Exiger ce qu’il y a de mieux
Le lustre de plus en plus de perles est qualifié de métallique, ce qui dénote la grande qualité des perles de culture dans leur ensemble.
Autre signe d’amélioration de la qualité : les perles sont de plus en plus grosses. Les perles Akoya atteignent un diamètre de 9 mm et plus, d’énormes keshi des mers du Sud vont jusqu’à 15 ou 16 mm. Le large éventail de formes et de couleurs naturelles permet aux bijoutiers détaillants de proposer différents articles fabriqués à partir d’une seule perle.
Ventilation de la demande par pays d’origine
Les perles blanches australiennes sont plus prisées que jamais. Selon des chiffres publiés dans la revue Pearl World, la production de perles blanches issues de Pinctada maxima devrait avoisiner les 9 tonnes en 2006. En termes de poids, cela représente une augmentation de 260 % par rapport à la production d’il y a six ans.
Il y a dix ans, les grosses perles rondes et les perles blanches baroques ne représentaient que 20 % du marché. À l’heure actuelle, elles sont prédominantes sur le marché et représentent 50 % de la production totale de perles. Cela signifie que les prix consentis aux détaillants sont devenus plus abordables, rejoignant celui des grosses perles, ou bien qu’ils ont baissé sans douleur.
Les perles de couleur dorée d’Indonésie et des Philippines sont appréciées, mais la découverte récente qu’elles pouvaient être teintes, même sans perçage, a incité les acheteurs à procéder à des tests en laboratoire, d’où des coûts supplémentaires.
Les producteurs de Tahiti méritent d’être félicités pour l’application d’un contrôle de la qualité qui a contribué à protéger le marché des perles peu coûteuses et de mauvaise qualité.
Si l’épaisseur de nacre est un peu décevante pour les puristes, une nacre d’un peu plus de 0,5 mm est acceptable. Pour obtenir le label tahitien, une nacre doit présenter une épaisseur de 0,8 mm au moins, ce qui est amplement suffisant pour une perle de culture à bille implantée.
La perle Akoya japonaise, après tout, dont la nacre n’a que 0,5 mm d’épaisseur, est appréciée depuis plus d’un siècle. Les perles chinoises rondes et semi-rondes sont abondantes.
Akoyas japonaises et chinoises
On n’emploie plus l’expression “perles Akoya japonaises”, la plupart des rangs de perles associant des Akoyas chinoises et japonaises. Tout le monde s’accorde à penser que peu importe d’où elles proviennent, du moment qu’elles sont de grande qualité. Mais ne vous laissez pas leurrer par des étiquettes indiquant “Made in Japan”. Le collier est peut-être monté au Japon, mais les perles qui le composent peuvent venir de Chine.
La production perlicole a le vent en poupe, et la demande est en hausse. Les ventes aux enchères organisées à Hong Kong l’année dernière par la société Paspaley Pearls se sont soldées par le meilleur chiffre d’affaires réalisé depuis cinq ans, avec plus de 150 000 perles vendues – y compris toutes sortes de perles baroques, ce qui dénote une nouvelle tendance importante – pour plus de 13 millions de dollars É.-U.
Mais la demande, bien qu’en hausse, ne suit pas le rythme d’une production qui grimpe en flèche. Les perles invendues se chiffraient à 33 000 environ ; une grande partie du stock invendu reste sur les bras des perliculteurs, qui devront l’écouler à la prochaine vente aux enchères, bien que la production de perles augmente, ce qui entraîne la chute des cours.
La qualité est également en progrès. Selon les producteurs, cela s’explique par l’amélioration des conditions de grossissement, en particulier dans les fermes d’Indonésie, des Philippines et d’Australie qui cultivent des perles des mers du Sud.
De fait, des études conduites aux Philippines montrent que la diversité des ressources marines a augmenté de 21 % dans les fermes perlicoles par rapport aux sites non protégés. Il en résulte des perles de meilleure qualité et une meilleure régénération de Pinctada maxima.
Pour des raisons qui ne sont pas entièrement élucidées à l’heure actuelle, les quantités de perles des mers du Sud et de Tahiti produites devraient diminuer au cours de l’année prochaine, les perliculteurs disposant de moins grandes quantités d’huîtres à greffer.
Selon Martin Coeroli, directeur général du GIE Perles de Tahiti, les cours pourraient ainsi connaître une flambée de 10 à 20 % ; il est toutefois probable que cette hausse ne concernera que les perles rondes de 8 mm et 9 mm, de très beau lustre, lisses et de couleur vert paon.
Robert Wan, de Tahiti Perles, plus gros producteur de perles de la Polynésie française, a vendu plus de 190 000 perles lors de sa vente aux enchères de perles de Tahiti, qui s’est déroulée à Hong Kong au printemps dernier. Pour améliorer, ou du moins stabiliser les bénéfices sans augmenter l’offre, Wan a choisi de libeller les prix en euro, plus stable que le dollar des États- Unis d’Amérique. Il en a résulté une hausse des prix aux États-Unis.
Exiger ce qu’il y a de mieux
Le lustre de plus en plus de perles est qualifié de métallique, ce qui dénote la grande qualité des perles de culture dans leur ensemble.
Autre signe d’amélioration de la qualité : les perles sont de plus en plus grosses. Les perles Akoya atteignent un diamètre de 9 mm et plus, d’énormes keshi des mers du Sud vont jusqu’à 15 ou 16 mm. Le large éventail de formes et de couleurs naturelles permet aux bijoutiers détaillants de proposer différents articles fabriqués à partir d’une seule perle.
Ventilation de la demande par pays d’origine
Les perles blanches australiennes sont plus prisées que jamais. Selon des chiffres publiés dans la revue Pearl World, la production de perles blanches issues de Pinctada maxima devrait avoisiner les 9 tonnes en 2006. En termes de poids, cela représente une augmentation de 260 % par rapport à la production d’il y a six ans.
Il y a dix ans, les grosses perles rondes et les perles blanches baroques ne représentaient que 20 % du marché. À l’heure actuelle, elles sont prédominantes sur le marché et représentent 50 % de la production totale de perles. Cela signifie que les prix consentis aux détaillants sont devenus plus abordables, rejoignant celui des grosses perles, ou bien qu’ils ont baissé sans douleur.
Les perles de couleur dorée d’Indonésie et des Philippines sont appréciées, mais la découverte récente qu’elles pouvaient être teintes, même sans perçage, a incité les acheteurs à procéder à des tests en laboratoire, d’où des coûts supplémentaires.
Les producteurs de Tahiti méritent d’être félicités pour l’application d’un contrôle de la qualité qui a contribué à protéger le marché des perles peu coûteuses et de mauvaise qualité.
Si l’épaisseur de nacre est un peu décevante pour les puristes, une nacre d’un peu plus de 0,5 mm est acceptable. Pour obtenir le label tahitien, une nacre doit présenter une épaisseur de 0,8 mm au moins, ce qui est amplement suffisant pour une perle de culture à bille implantée.
La perle Akoya japonaise, après tout, dont la nacre n’a que 0,5 mm d’épaisseur, est appréciée depuis plus d’un siècle. Les perles chinoises rondes et semi-rondes sont abondantes.
Akoyas japonaises et chinoises
On n’emploie plus l’expression “perles Akoya japonaises”, la plupart des rangs de perles associant des Akoyas chinoises et japonaises. Tout le monde s’accorde à penser que peu importe d’où elles proviennent, du moment qu’elles sont de grande qualité. Mais ne vous laissez pas leurrer par des étiquettes indiquant “Made in Japan”. Le collier est peut-être monté au Japon, mais les perles qui le composent peuvent venir de Chine.
Tahitian grafter
samedi 8 juillet 2006 à 17:50
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Catégorie : Perliculture dans le Monde
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