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Le Greffeur de Perles

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mercredi 15 septembre 2004

La génétique des populations d’huîtres perlières à lèvres noires, Pinctada margaritifera

Teresa Lewis, Candace Martin, Cameron Muir, Maria Haws, Simon Ellis, Matang Ueanimatang, Donald David et Manoj Nair Hawaii Institute of Marine Biology, School of Ocean and Earth Sciences and Technology, University of Hawaii at Manoa, Kaneohe, Hawaii. Courriel : tdlewis@hawaii.edu

La production de perles est une activité importante qui favorise le développement économique durable et les exportations génératrices de revenus au profit de divers pays océaniens. Des observations empiriques ont montré que différents stocks d’huîtres perlières produisent des perles sensiblement différentes. Par exemple, l’île de Manihiki, aux Îles Cook, produit des perles à la coloration unique, faciles à distinguer. Les acheteurs de perles en Polynésie française ont remarqué qu’avant les transferts à grande échelle d’huîtres perlières entre les douzaines d’atolls qui s’égrènent dans l’archipel des Tuamotu, chaque atoll produisait des perles reconnaissables par leur couleur, leur lustre et leur orient, qualités déterminantes de leur prix et de leur compétitivité commerciale.

Après des transferts massifs de naissains entre îles, ces caractères distinctifs à chaque île disparurent. Il serait utile d’établir des empreintes génétiques précises et exactes pour faciliter la conception et le suivi de pratiques de gestion appropriées de l’aquaculture de l’huître perlière à lèvres noires.

Les exploitants d’écloseries réclament des informations pour élaborer des stratégies et pouvoir ainsi approvisionner les perliculteurs avec les naissains qu’ils souhaitent, tout en protégeant la biodiversité et la valeur économique qui s’attache aux stocks différents sur le plan génétique. Nous tentons actuellement de répondre à cette demande en recourant à deux systèmes de marquage d’ADN : l’amplification du polymorphisme sur la longueur d’un fragment et l’analyse de l’ADN microsatellite. On a prélevé pour nos analyses des spécimens provenant d’écloseries d’Hawaii, des États fédérés de Micronésie et des Îles Marshall, ainsi que de stocks naturels.

mercredi 1 septembre 2004

Les économies d’échelle dans la perliculture en Polynésie française : l’influence de la dimension des fermes sur le coût moyen d’une perle et celle des pratiques d’élevage sur la quantité et la qualité de la récolte de perles

Bernard Poirine et Sylvie Kugelmann
Université de la Polynésie française, Papeete, Tahiti (Polynésie française)

Une enquête faite auprès de quarante fermes perlicoles en Polynésie française a révélé d’importantes variations de coût entre les fermes. Le prix de revient moyen d’une perle baisse d’autant que la taille de la ferme augmente.

Pour les petites fermes perlicoles, ayant un stock de moins de 25 000 huîtres, le prix de revient moyen d’une perle est deux fois plus élevé que celui d’une perle provenant de fermes perlicoles possédant un stock de plus de 200 000 huîtres. Les économies d’échelle semblent se produire lorsque les fermes possèdent un stock compris entre 25 000 et 100 000 huîtres. Au-delà de 100 000 huîtres, les économies d’échelle sont moins sensibles.

On a effectué une analyse de régression pour déterminer la manière dont les pratiques perlicoles influent sur le pourcentage de rebuts (perles sans valeur commerciale). Une plus grande densité d’huîtres sur les cordages et une plus grande taille des huîtres au moment du greffage entraînent des taux de rebuts plus importants. Par contre, lorsqu’on laisse les huîtres greffées plus longtemps dans l’eau avant la récolte et qu’on les nettoie plus souvent, le taux de rebuts baisse. L’analyse de régression a également servi à mettre en lumière les facteurs déterminants dans le prix de vente moyen des perles. Lorsqu’on greffe des huîtres plus grosses et lorsque le taux de mortalité après greffage est moins élevé, on obtient un meilleur prix.