Bernard Poirine et Sylvie Kugelmann
Université de la Polynésie française, Papeete, Tahiti (Polynésie française)

Une enquête faite auprès de quarante fermes perlicoles en Polynésie française a révélé d’importantes variations de coût entre les fermes. Le prix de revient moyen d’une perle baisse d’autant que la taille de la ferme augmente.

Pour les petites fermes perlicoles, ayant un stock de moins de 25 000 huîtres, le prix de revient moyen d’une perle est deux fois plus élevé que celui d’une perle provenant de fermes perlicoles possédant un stock de plus de 200 000 huîtres. Les économies d’échelle semblent se produire lorsque les fermes possèdent un stock compris entre 25 000 et 100 000 huîtres. Au-delà de 100 000 huîtres, les économies d’échelle sont moins sensibles.

On a effectué une analyse de régression pour déterminer la manière dont les pratiques perlicoles influent sur le pourcentage de rebuts (perles sans valeur commerciale). Une plus grande densité d’huîtres sur les cordages et une plus grande taille des huîtres au moment du greffage entraînent des taux de rebuts plus importants. Par contre, lorsqu’on laisse les huîtres greffées plus longtemps dans l’eau avant la récolte et qu’on les nettoie plus souvent, le taux de rebuts baisse. L’analyse de régression a également servi à mettre en lumière les facteurs déterminants dans le prix de vente moyen des perles. Lorsqu’on greffe des huîtres plus grosses et lorsque le taux de mortalité après greffage est moins élevé, on obtient un meilleur prix.