mardi 1 mai 2007
Valeur nutritive de sept espèces de microalgues tropicales pour des larves d’huîtres perlières à lèvres noires Pinctada margaritifera, L.
Tahitian grafter l
mardi 1 mai 2007 - 18:17
Catégorie : Perliculture dans le Monde
Martínez-Fernández E.,Acosta-Salmón H. et Southgate P.C.
Source: Aquaculture, 257:491–503 (2006).
Au cours des dernières années, la culture et l’offre de microalgues tropicales servant à nourrir des espèces de bivalves tropicaux ont fait d’immenses progrès. La valeur nutritive de sept petites espèces de microalgues tropicales (moins de 9 microns) (deux diatomées Chaetoceros muelleri et Chaetoceros sp. ; trois flagellées brun-doré Isochrysis sp., Pavlova salina et Pavlova sp., et deux flagellées vertes Micromonas pusilla, ainsi qu’une algue coccoïde non identifiée (CS 126)) a été analysée pour déterminer la teneur en glucides, lipides et protéines et la composition en acides gras.
Chaque espèce de microalgue a été administrée individuellement à des larves d’huîtres à lèvres noires Pinctada margaritifera au stade véligère D puis au stade véligère umbo. Ce sont les larves nourries à Pavlova sp. (CS-50) qui ont enregistré le taux de survie le plus élevé des larves au stade D à l’issue de l’expérience de dix jours. La croissance de coquille la plus forte a été observée pour les larves au stade D nourries avec les flagellées dorées Pavlova sp. (CS-50) et Pav. salina. On peut diviser les microalgues en trois groupes selon la croissance des larves au stade D : 1) les larves nourries avec Pav. salina et Pavlova sp. présentaient une croissance nettement supérieure à celle des larves nourries avec d’autres microalgues ; 2) les larves nourries avec Isochrysis sp., C. muelleri et M. pusilla présentaient une croissance nettement supérieure à celle des larves non alimentées ; et 3) les larves nourries avec Chaetoceros sp. et CS-126 ne croissaient pas à un rythme plus grand que les larves non alimentées. La croissance des larves au stage véligère D était nettement proportionnelle à la teneur en glucides, lipides et protéines des microalgues et aux taux d’acides gras polyinsaturés alimentaires, en particulier DHA (r = 0.829, P = 0.021). Au cours d’une seconde expérience, la survie des larves au stade umbo (y compris les larves témoins non alimentées) ne différait pas sensiblement d’un traitement à l’autre (P<0.05) au bout de huit jours d’élevage. Les larves nourries avec Pavlova sp. et Pav. salina présentaient les plus fortes augmentations incrémentales du taux de croissance, mais celles-ci n’étaient pas sensiblement plus grandes que pour les larves nourries avec l’algue fourrage TISO et C. muelleri (P>0.05). La croissance des larves au stade umbo nourries avec M. pusilla, Chaetoceros sp. et Prasinophyta sp. (CS-126) ne différait pas sensiblement de celle des larves non alimentées (P<0.05). Cette étude est la première analyse complète de la valeur nutritive des espèces de microalgues tropicales destinées à l’alimentation des larves d’huîtres perlières.
Les résultats seront utilisés pour la mise au point de techniques plus efficaces d’élevage larvaires et serviront à identifier les microalgues qui facilitent la croissance des larves de P. margaritifera à différents stades.
Source: Aquaculture, 257:491–503 (2006).
Au cours des dernières années, la culture et l’offre de microalgues tropicales servant à nourrir des espèces de bivalves tropicaux ont fait d’immenses progrès. La valeur nutritive de sept petites espèces de microalgues tropicales (moins de 9 microns) (deux diatomées Chaetoceros muelleri et Chaetoceros sp. ; trois flagellées brun-doré Isochrysis sp., Pavlova salina et Pavlova sp., et deux flagellées vertes Micromonas pusilla, ainsi qu’une algue coccoïde non identifiée (CS 126)) a été analysée pour déterminer la teneur en glucides, lipides et protéines et la composition en acides gras.
Chaque espèce de microalgue a été administrée individuellement à des larves d’huîtres à lèvres noires Pinctada margaritifera au stade véligère D puis au stade véligère umbo. Ce sont les larves nourries à Pavlova sp. (CS-50) qui ont enregistré le taux de survie le plus élevé des larves au stade D à l’issue de l’expérience de dix jours. La croissance de coquille la plus forte a été observée pour les larves au stade D nourries avec les flagellées dorées Pavlova sp. (CS-50) et Pav. salina. On peut diviser les microalgues en trois groupes selon la croissance des larves au stade D : 1) les larves nourries avec Pav. salina et Pavlova sp. présentaient une croissance nettement supérieure à celle des larves nourries avec d’autres microalgues ; 2) les larves nourries avec Isochrysis sp., C. muelleri et M. pusilla présentaient une croissance nettement supérieure à celle des larves non alimentées ; et 3) les larves nourries avec Chaetoceros sp. et CS-126 ne croissaient pas à un rythme plus grand que les larves non alimentées. La croissance des larves au stage véligère D était nettement proportionnelle à la teneur en glucides, lipides et protéines des microalgues et aux taux d’acides gras polyinsaturés alimentaires, en particulier DHA (r = 0.829, P = 0.021). Au cours d’une seconde expérience, la survie des larves au stade umbo (y compris les larves témoins non alimentées) ne différait pas sensiblement d’un traitement à l’autre (P<0.05) au bout de huit jours d’élevage. Les larves nourries avec Pavlova sp. et Pav. salina présentaient les plus fortes augmentations incrémentales du taux de croissance, mais celles-ci n’étaient pas sensiblement plus grandes que pour les larves nourries avec l’algue fourrage TISO et C. muelleri (P>0.05). La croissance des larves au stade umbo nourries avec M. pusilla, Chaetoceros sp. et Prasinophyta sp. (CS-126) ne différait pas sensiblement de celle des larves non alimentées (P<0.05). Cette étude est la première analyse complète de la valeur nutritive des espèces de microalgues tropicales destinées à l’alimentation des larves d’huîtres perlières.
Les résultats seront utilisés pour la mise au point de techniques plus efficaces d’élevage larvaires et serviront à identifier les microalgues qui facilitent la croissance des larves de P. margaritifera à différents stades.