Robin Clark
Manager, Pearling Sub-Program, Department of Fisheries, Locked Bag 39, Cloisters Square Post Office, Perth 6850 (Australie occidentale).
Courriel : rclark@fish.wa.gov.au

L’industrie perlière des mers du Sud, en Australie occidentale, produit des perles à partir de Pinctada maxima, huîtres prélevées dans le milieu naturel ou élevées en écloserie. La valeur de cette production a été estimée à 126 millions de dollars américains en 2001/2002. La gestion de cette industrie prévoit l’application d’un système de quotas, dont l’objet est de suivre les principes d’un développement durable sans conséquences néfastes pour l’environnement, afin de garantir :

• des prélèvements durables dans le milieu naturel ;
• des effets minimes de la perliculture sur l’environnement marin ;
• des rendements optimaux pour l’État grâce à une bonne gestion de la production d’huîtres en écloserie et, partant, le maintien de la confiance des acheteurs à l’égard des perles des mers du Sud australiennes et de prix des perles élevés.

On compte aujourd’hui 16 sociétés perlicoles détentrices d’une licence d’exploitation et qui, ensemble, comprennent 572 unités de production alimentées par le stock naturel et 350 écloseries. Elles emploient environ 1 500 personnes dans la région reculée de Kimberley dans l’Australie du nord-ouest. C’est au département Perliculture du Service des pêches de l’Australie occidentale qu’il incombe de concevoir, de mettre en oeuvre et de contrôler la gestion de la filière. Ce département doit surveiller la gestion des prélèvements en milieu naturel et dans les écloseries, étudier et suivre l’état des stocks d’huîtres perlières naturelles ; il est responsable du traitement des maladies, du respect de la réglementation et de l’éducation du public. Il concède les baux des fermes perlicoles et les licences d’exploitation, et les administre.

Le département Perliculture apporte également un soutien d’ordre pratique au Comité consultatif de la perliculture, organe consultatif de gestion créé en vertu de la loi sur la perliculture de 1990. Il entretient aussi des liens étroits avec l’organe représentatif de haut niveau du secteur, la Pearl Producers Association. Le secteur de la perliculture a vécu des heures difficiles au cours de ces dernières années. La chute mondiale des prix des perles a entraîné une rationalisation du secteur. L’attribution d’eau et de fonds marins aux fermes perlicoles est aussi devenue un sujet de préoccupation pour d’autres utilisateurs dans la région de Kimberley. La promulgation d’une nouvelle législation sur l’environnement, la Environmental Protection and Biodiversity Conservation Act de 1999, exige désormais des professionnels de la perliculture qu’ils entreprennent une évaluation des effets des pratiques de pêche sur l’environnement afin d’être à même de conserver leur autorisation d’exporter des perles. Bien que la législation ne le leur impose pas, les perliculteurs ont anticipé en mettant sur pied des systèmes de gestion de l’environnement applicables à leur activité.

La monographie ainsi résumée décrit les problèmes auxquels le secteur de la perliculture doit faire face et les réponses apportées à ces problèmes par les systèmes de gestion mis en place.