Source : Oceania Flash (21 janvier 2003)

La première réunion du Comité de suivi de la perliculture s’est tenue la semaine dernière à Papeete et avait pour objet la présentation d’un code de déontologie aux professionnels de ce secteur lucratif, annonce le quotidien La Dépêche de Tahiti.

L’un des objectifs fondamentaux que poursuit ce nouveau comité est une meilleure qualité des perles noires de Polynésie française, produit d’exportation primordial du Territoire français du Pacifique. Ces derniers mois, le gouvernement territorial, soucieux d’empêcher l’arrivée sur le marché de producteurs qui vendent des perles de médiocre qualité à des prix très bas, a arrêté des mesures visant à imposer des contrôles de qualité plus rigoureux.

Cela avait eu comme effet, à l’époque, une chute importante des prix dans les ventes aux enchères internationales organisées par les producteurs locaux de la capitale. L’une des mesures prises a donc été de recenser de façon systématique tous les producteurs du Territoire, entreprise laborieuse s’il en est, étant donné que la Polynésie française couvre une superficie équivalente à celle de l’Europe. Ce recensement, qui a commencé en novembre 2001, devait être terminé en juin 2003.

Parmi les autres mesures, notons celle de délivrer une carte d’identité professionnelle aux producteurs ayant suivi un atelier de formation obligatoire. C’est l’un des nouveaux pouvoirs du Comité de recommander l’attribution d’une nouvelle carte d’identité et son renouvellement, et de décider de sanctions disciplinaires à l’encontre de producteurs considérés comme ayant enfreint la réglementation locale. Le Président de la Polynésie française, Gaston Flosse, qui a également la charge de l’administration du secteur de la perliculture, préside le Comité. Les autres membres sont des représentants du secteur perlicole et du gouvernement local.

S’étant entretenu avec le Président chinois, Jiang Zemin, durant une visite récente en Chine en octobre 2002, M. Flosse a plaidé avec succès auprès des autorités chinoises pour qu’elles réduisent de 24 à 10 pour cent la taxe à l’importation perçue sur les perles noires tahitiennes, en accordant à la Polynésie française le statut de “nation la plus favorisée”. D’après les statistiques, la perliculture et ses industries connexes emploient actuellement quelque 7 000 personnes à Tahiti, réparties sur le millier de fermes perlicoles dispersées sur toute l’étendue de l’archipel polynésien. La filière a connu sa croissance la plus rapide dans les années 1998 et 1999, où elle a vu son chiffre d’affaires augmenter de 23 pour cent. Ensuite, les affaires se sont ralenties en 2000. Tahiti produit actuellement un quart des perles noires cultivées dans le monde entier.