dimanche 21 avril 2002
Les Îles Marshall dans le secret du greffage des perles noires
Tahitian grafter l
dimanche 21 avril 2002 - 14:47
Catégorie : Perliculture dans le Pacifique
Source : The Marshall Islands Journal – 22 mars 2002
Pour produire des perles en quantité suffisante pour viabiliser une exploitation commerciale, les huîtres doivent être "greffées" manuellement par des "greffeurs" spécialement formés pour ce travail. Cette facette capitale de la perliculture constitue pour l’essentiel un secret commercial bien gardé par un petit nombre de greffeurs qui vendent leurs services dans le monde entier.
Après plusieurs années à travailler avec quatre greffeurs différents mais tous aussi jaloux de leurs connaissances, la BPOM a accueilli avec bonheur Berni Aquilina, une greffeuse de perles basée en Nouvelle-Zélande.
Aquilina a passé trois semaines à la ferme de Bikirin où elle a greffé des milliers d’huîtres perlières, dispensé un cours de formation complet à une équipe de dix employés (dont quatre travaillent à l’exploitation d’Arno qui appartient à la BPOM) et aidé trois employés de longue date à se perfectionner dans le greffage des huîtres.
Virgil Alfred, le responsable de la ferme, signale un évident changement d’attitude chez les dix employés locaux qui ont décuplé leurs connaissances sur les huîtres perlières depuis qu’Aquilina a démarré ses cours de formation.
Comment se fait-il qu’Aquilina rompe le secret qui entoure traditionnellement cette technique ? Elle explique que lorsqu’elle a elle-même commencé à se former au greffage, elle a éprouvé bien des difficultés à percer les connaissances des techniciens expérimentés. De ce fait, elle comprend mieux les problèmes auxquels se heurtent les Océaniens des petits pays insulaires pour accéder à ces compétences et elle est heureuse de pouvoir les transmettre. Elle ajoute qu’ils seront ainsi mieux en mesure de gérer leurs exploitations et de participer au développement économique.
Pour bien apprécier sa contribution envers les exploitations de Bikirin en seulement trois semaines, il faut savoir combien les autres greffeurs entourent leur travail du plus grand secret. "L’un d’eux travaillait derrière un rideau et n’autorisait personne à l’approcher lorsqu’il greffait les huîtres", a indiqué Bobby Muller. Un autre retournait sa table de travail afin que le montant arrière dissimule ce qu’il faisait aux yeux de tout employé curieux.
Avec Aquilina, c’est la première fois que les tables de travail restent dans le bon sens afin que les travailleurs locaux puissent observer son travail et commencer à apprendre comment procéder au greffage par eux-mêmes.
Aquilina fait néanmoins valoir que ce n’est pas une technique qui peut s’acquérir du jour au lendemain. La BPOM a déjà prévu de la réengager l’année prochaine pour effectuer de nouvelles greffes et poursuivre la formation du personnel local. Outre son travail aux Îles Marshall, elle travaille également avec deux fermes perlières des Îles Cook auxquelles elle offre les mêmes services et la même formation.
Ne craint-elle de se couper l’herbe sous le pied en transmettant ses connaissances ? Bien au contraire, Aquilina est d’avis que les greffeurs de perles ont beaucoup de travail dans la région et que ces compétences sont si difficiles à acquérir qu’il y aura bien assez de travail dans l’avenir prévisible.
Pour produire des perles en quantité suffisante pour viabiliser une exploitation commerciale, les huîtres doivent être "greffées" manuellement par des "greffeurs" spécialement formés pour ce travail. Cette facette capitale de la perliculture constitue pour l’essentiel un secret commercial bien gardé par un petit nombre de greffeurs qui vendent leurs services dans le monde entier.
Après plusieurs années à travailler avec quatre greffeurs différents mais tous aussi jaloux de leurs connaissances, la BPOM a accueilli avec bonheur Berni Aquilina, une greffeuse de perles basée en Nouvelle-Zélande.
Aquilina a passé trois semaines à la ferme de Bikirin où elle a greffé des milliers d’huîtres perlières, dispensé un cours de formation complet à une équipe de dix employés (dont quatre travaillent à l’exploitation d’Arno qui appartient à la BPOM) et aidé trois employés de longue date à se perfectionner dans le greffage des huîtres.
Virgil Alfred, le responsable de la ferme, signale un évident changement d’attitude chez les dix employés locaux qui ont décuplé leurs connaissances sur les huîtres perlières depuis qu’Aquilina a démarré ses cours de formation.
Comment se fait-il qu’Aquilina rompe le secret qui entoure traditionnellement cette technique ? Elle explique que lorsqu’elle a elle-même commencé à se former au greffage, elle a éprouvé bien des difficultés à percer les connaissances des techniciens expérimentés. De ce fait, elle comprend mieux les problèmes auxquels se heurtent les Océaniens des petits pays insulaires pour accéder à ces compétences et elle est heureuse de pouvoir les transmettre. Elle ajoute qu’ils seront ainsi mieux en mesure de gérer leurs exploitations et de participer au développement économique.
Pour bien apprécier sa contribution envers les exploitations de Bikirin en seulement trois semaines, il faut savoir combien les autres greffeurs entourent leur travail du plus grand secret. "L’un d’eux travaillait derrière un rideau et n’autorisait personne à l’approcher lorsqu’il greffait les huîtres", a indiqué Bobby Muller. Un autre retournait sa table de travail afin que le montant arrière dissimule ce qu’il faisait aux yeux de tout employé curieux.
Avec Aquilina, c’est la première fois que les tables de travail restent dans le bon sens afin que les travailleurs locaux puissent observer son travail et commencer à apprendre comment procéder au greffage par eux-mêmes.
Aquilina fait néanmoins valoir que ce n’est pas une technique qui peut s’acquérir du jour au lendemain. La BPOM a déjà prévu de la réengager l’année prochaine pour effectuer de nouvelles greffes et poursuivre la formation du personnel local. Outre son travail aux Îles Marshall, elle travaille également avec deux fermes perlières des Îles Cook auxquelles elle offre les mêmes services et la même formation.
Ne craint-elle de se couper l’herbe sous le pied en transmettant ses connaissances ? Bien au contraire, Aquilina est d’avis que les greffeurs de perles ont beaucoup de travail dans la région et que ces compétences sont si difficiles à acquérir qu’il y aura bien assez de travail dans l’avenir prévisible.