Source : Cook Islands News – 19 décembre 2001

À Penrhyn, la crainte de voir la récolte de perles anéantie par quelque mystérieuse maladie s’est apaisée. Le ministère des Ressources marines a enquêté sur les causes du dépérissement des huîtres dans le lagon et les experts pensent aujourd'hui qu’il s’agit d’un phénomène naturel et non d’un virus.

Un spécialiste de l’aquaculture, Ian Bertram, est revenu de Penrhyn pour présenter son rapport sur le mystérieux fléau qui s’est abattu sur les élevages perlicoles de l’atoll. Il s’était rendu sur place samedi dernier pour découvrir la cause de la mort de centaines d’huîtres et de “pipi” (Pinctada maculata).

Le ministère avait décidé d’intervenir suite à de multiples rapports signalant la mort d’un grand nombre de mollusques du fait d’un agent inconnu qui provoquait l’ouverture du coquillage et le blanchiment de la nacre. Après avoir visité de nombreuses exploitations du lagon, Ian Bertram a indiqué à Navy Epati que les symptômes ne ressemblaient pas à ceux d’une maladie.

Pour le secrétaire aux Ressources marines, plusieurs facteurs — une récente ponte massive des coquillages, une prolifération d’algues et une forte turbidité dans le lagon — pourraient s’être associés pour créer des conditions défavorables à l’origine de ce dépérissement. "Les choses ne sont pas aussi dramatiques que ce que nous l’avons cru au départ", a indiqué Epati. "Nous nous sommes inquiétés car nous ne savions pas ce qui tuait les huîtres. Nous en avons maintenant une meilleure idée. Notre première évaluation nous porte à croire que ce n’est ni un virus ni une maladie, ce qui est une excellente nouvelle. On dirait davantage un phénomène naturel que nous allons maintenant chercher à identifier".

Il a indiqué que les huîtres ne mouraient apparemment plus et que les conditions dans le lagon se sont modifiées au cours du week-end. "On dirait même que certains des coquillages qui étaient touchés semblent se remettre", at- il ajouté.

Suite à cette panique, Epati a déclaré que des balises pourraient être installées en mer, à Penrhyn comme dans les autres lagons où l’on produit des perles. "Je pense qu’on aurait peut-être pu éviter cette situation si nous avions eu les moyens de surveiller les conditions du lagon". Selon lui, les balises permettraient de prévenir les exploitants et les pouvoirs publics de toute modification des conditions de la mer et éviteraient des affolements tels que celui-ci.