Le marché mondial vu par la joaillerie Golay
Source: Pearl World, The International Pearling Journal (janvier/février/mars 2006)
La renaissance de la perle au 21e siècle
Depuis quelques années, on assiste à une véritable renaissance de la perle. Les consommateurs d’aujourd’hui redécouvrent le charme contemporain de cette gemme née de la mer. Si les générations précédentes voyaient dans les colliers ornant le cou des dames de bonne famille l’illustration de l’élégance classique, les perles revêtent une tout autre allure, en ce début de 21e siècle.
Nous avons toujours apprécié les perles pour leur couleur blanche, leur forme ronde et leur discrétion, mais aujourd’hui, les perles peuvent être voyantes, de par leurs dimensions, leur riche palette de nuances mystérieuses, leurs formes organiques multiples et fantaisistes. Des célébrités et des mannequins, lors des défilés de haute couture, arborent plusieurs longs sautoirs à la fois, annonçant une nouvelle ère de renaissance de la perle.
L’augmentation en flèche de la demande de bijoux créés à partir de perles, entre 1995 et 2005, peut s’expliquer par quatre grands facteurs :
1. Dans différentes parties du Pacifique, la perliculture a atteint son rythme de croisière et peut profiter d’une longue expérience et des progrès techniques. Les perles récoltées sont donc de meilleure qualité et plus abondantes.
2. Une profusion de modèles de création en joaillerie de la perle, vendus dans une vaste fourchette de prix, répond à la demande de la haute joaillerie, de la bijouterie de moyenne ou haute gamme et des accessoires de mode à prix modéré ; ces produits ciblent tous les segments de marché, y compris les bijoux de qualité destiné à des femmes d’un certain âge, les accessoires de mode pour la clientèle dans le vent, et le créneau des accessoires pour hommes.
3. Un réseau, en pleine croissance, de revendeurs de bijoux compte des bijoutiers indépendants, des grands magasins, des magasins à succursales multiples, des entreprises de vente sur catalogue et par Internet et des boutiques de mode.
4. Des organisations et des sociétés perlières ont conduit des campagnes prestigieuses de promotion à l’échelle locale, nationale et internationale, afin de donner à la perle une aura de chic contemporain.
La proportion d’achat de bijoux en perles est ensuite passée du plancher de 2 pour cent à 5, puis à près de 10 pour cent, c’est-à-dire que pour 100 bijoux vendus, près de 10 sont principalement ornés de perles. La perle vient au troisième rang de la joaillerie, après le diamant et l’or.
Sur les marchés parvenus à maturité, où les consommateurs avertis possèdent une bonne connaissance des perles — au Japon, par exemple, où est née la technique de la culture de la perle, il y a cent ans — le segment de la joaillerie de la perle représente jusqu’à 17 pour cent des ventes totales de bijoux. On estime qu’au Japon, près de 1,2 milliards de dollars É.-U. (USD) sont dépensés par an en bijoux sertis de perles.
Depuis 1999, les États-Unis d’Amérique ont rattrapé le Japon et sont devenus le plus vaste marché de la joaillerie de la perle, avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 1,5 milliards.
Dans les pays d’Asie du Sud-Est, en Chine, en Russie et au Moyen-Orient, dont l’économie connaît un essor galopant, le taux de croissance de la joaillerie de la perle, d’une année sur l’autre, dépasse celui des marchés traditionnels du Japon et d’Europe.
À l’échelle planétaire, le marché de la joaillerie de la perle est estimé à 5 milliards de dollars É.-U., soit 10 pour cent du marché joaillier mondial.
Estimation de la valeur de la production perlière en 2004
Perles de culture blanches des mers du Sud (Australie, Indonésie, Philippines,Myanmar) 35% 220 millions USD
Perles de culture d’eau douce (Chine) 24% 150 millions USD
Perles de culture Akoya (Japon, Chine) 22% 135 millions USD
Perles de culture de Tahiti (Polynésie française) 19% 120 millions USD
Total 625 millions USD
Évolution du marché de la joaillerie de la perle
Ces dernières années, la consommation de bijoux a évolué sous l’effet de changements de modes de vie et de modes d’achat par les consommateurs. Les achats que font les femmes elles-mêmes et la demande de bijoux pouvant être portés dans la journée, en fonction de leurs vêtements et de leur humeur, ont complètement remodelé le paysage de la joaillerie. Disponibles dans un nombre infini de modèles et à des prix extrêmement variés, les perles répondent bien aux nouvelles aspirations des consommateurs modernes.
Entre les années 20 et 70, la plupart des perles de culture vendues sur le marché étaient des perles Akoya japonaises (blanches, rondes, en majorité de 4 à 8 mm de diamètre). La plupart se vendaient sous forme de colliers classiques de 1 000 à 10 000 dollars É.-U. le rang et s’adressaient aux segments de marché de la joaillerie de moyenne à haute gamme, pour une clientèle friande de bijoux classiques.
Trente ans plus tard, la filière de la perle des mers du Sud, parvenue à maturité, commercialise des perles de grande dimension (le plus souvent de 9 à 15 mm), stimulant la demande de colliers de luxe, de plus de 10 000 dollars, par la clientèle haut de gamme. Les grosses perles de Tahiti (8–14 mm), de ravissantes couleurs foncées, créent également une demande de bijoux éclatants et non conformistes.
D’un autre côté, une grande quantité de perles d’eau douce de bonne qualité, produites en Chine et vendues à des prix abordables, rendent les perles accessibles au marché de masse dans les pays industrialisés ou en voie de développement. Les créateurs exploitent volontiers ces gemmes peu onéreuses pour imaginer des accessoires de fantaisie, contribuant ainsi à renforcer l’attrait de la perle pour le monde de la mode.
Les consommateurs à la recherche de prestige et de signes extérieurs de richesse se tournent volontiers vers les gros bijoux sertis de perles des mers du Sud, plus cotés. Ceux qui ont des goûts classiques donnent la préférence à d’élégants colliers en perles Akoya, à la beauté discrète. Les amateurs de bijoux plus audacieux, moins conventionnels, auront une prédilection pour les perles de Tahiti au charme exotique. Si l’on veut des accessoires élégants qui aillent avec des vêtements à la mode, ce sont des perles d’eau douce qu’il convient d’acheter.
Au 21e siècle, nous vivons à une époque où nous disposons des perles les plus grosses et les plus belles jamais produites et où nous avons le choix le plus vaste de toute l’histoire de la perle de culture.
La renaissance de la perle au 21e siècle
Depuis quelques années, on assiste à une véritable renaissance de la perle. Les consommateurs d’aujourd’hui redécouvrent le charme contemporain de cette gemme née de la mer. Si les générations précédentes voyaient dans les colliers ornant le cou des dames de bonne famille l’illustration de l’élégance classique, les perles revêtent une tout autre allure, en ce début de 21e siècle.
Nous avons toujours apprécié les perles pour leur couleur blanche, leur forme ronde et leur discrétion, mais aujourd’hui, les perles peuvent être voyantes, de par leurs dimensions, leur riche palette de nuances mystérieuses, leurs formes organiques multiples et fantaisistes. Des célébrités et des mannequins, lors des défilés de haute couture, arborent plusieurs longs sautoirs à la fois, annonçant une nouvelle ère de renaissance de la perle.
L’augmentation en flèche de la demande de bijoux créés à partir de perles, entre 1995 et 2005, peut s’expliquer par quatre grands facteurs :
1. Dans différentes parties du Pacifique, la perliculture a atteint son rythme de croisière et peut profiter d’une longue expérience et des progrès techniques. Les perles récoltées sont donc de meilleure qualité et plus abondantes.
2. Une profusion de modèles de création en joaillerie de la perle, vendus dans une vaste fourchette de prix, répond à la demande de la haute joaillerie, de la bijouterie de moyenne ou haute gamme et des accessoires de mode à prix modéré ; ces produits ciblent tous les segments de marché, y compris les bijoux de qualité destiné à des femmes d’un certain âge, les accessoires de mode pour la clientèle dans le vent, et le créneau des accessoires pour hommes.
3. Un réseau, en pleine croissance, de revendeurs de bijoux compte des bijoutiers indépendants, des grands magasins, des magasins à succursales multiples, des entreprises de vente sur catalogue et par Internet et des boutiques de mode.
4. Des organisations et des sociétés perlières ont conduit des campagnes prestigieuses de promotion à l’échelle locale, nationale et internationale, afin de donner à la perle une aura de chic contemporain.
La proportion d’achat de bijoux en perles est ensuite passée du plancher de 2 pour cent à 5, puis à près de 10 pour cent, c’est-à-dire que pour 100 bijoux vendus, près de 10 sont principalement ornés de perles. La perle vient au troisième rang de la joaillerie, après le diamant et l’or.
Sur les marchés parvenus à maturité, où les consommateurs avertis possèdent une bonne connaissance des perles — au Japon, par exemple, où est née la technique de la culture de la perle, il y a cent ans — le segment de la joaillerie de la perle représente jusqu’à 17 pour cent des ventes totales de bijoux. On estime qu’au Japon, près de 1,2 milliards de dollars É.-U. (USD) sont dépensés par an en bijoux sertis de perles.
Depuis 1999, les États-Unis d’Amérique ont rattrapé le Japon et sont devenus le plus vaste marché de la joaillerie de la perle, avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 1,5 milliards.
Dans les pays d’Asie du Sud-Est, en Chine, en Russie et au Moyen-Orient, dont l’économie connaît un essor galopant, le taux de croissance de la joaillerie de la perle, d’une année sur l’autre, dépasse celui des marchés traditionnels du Japon et d’Europe.
À l’échelle planétaire, le marché de la joaillerie de la perle est estimé à 5 milliards de dollars É.-U., soit 10 pour cent du marché joaillier mondial.
Estimation de la valeur de la production perlière en 2004
Perles de culture blanches des mers du Sud (Australie, Indonésie, Philippines,Myanmar) 35% 220 millions USD
Perles de culture d’eau douce (Chine) 24% 150 millions USD
Perles de culture Akoya (Japon, Chine) 22% 135 millions USD
Perles de culture de Tahiti (Polynésie française) 19% 120 millions USD
Total 625 millions USD
Évolution du marché de la joaillerie de la perle
Ces dernières années, la consommation de bijoux a évolué sous l’effet de changements de modes de vie et de modes d’achat par les consommateurs. Les achats que font les femmes elles-mêmes et la demande de bijoux pouvant être portés dans la journée, en fonction de leurs vêtements et de leur humeur, ont complètement remodelé le paysage de la joaillerie. Disponibles dans un nombre infini de modèles et à des prix extrêmement variés, les perles répondent bien aux nouvelles aspirations des consommateurs modernes.
Entre les années 20 et 70, la plupart des perles de culture vendues sur le marché étaient des perles Akoya japonaises (blanches, rondes, en majorité de 4 à 8 mm de diamètre). La plupart se vendaient sous forme de colliers classiques de 1 000 à 10 000 dollars É.-U. le rang et s’adressaient aux segments de marché de la joaillerie de moyenne à haute gamme, pour une clientèle friande de bijoux classiques.
Trente ans plus tard, la filière de la perle des mers du Sud, parvenue à maturité, commercialise des perles de grande dimension (le plus souvent de 9 à 15 mm), stimulant la demande de colliers de luxe, de plus de 10 000 dollars, par la clientèle haut de gamme. Les grosses perles de Tahiti (8–14 mm), de ravissantes couleurs foncées, créent également une demande de bijoux éclatants et non conformistes.
D’un autre côté, une grande quantité de perles d’eau douce de bonne qualité, produites en Chine et vendues à des prix abordables, rendent les perles accessibles au marché de masse dans les pays industrialisés ou en voie de développement. Les créateurs exploitent volontiers ces gemmes peu onéreuses pour imaginer des accessoires de fantaisie, contribuant ainsi à renforcer l’attrait de la perle pour le monde de la mode.
Les consommateurs à la recherche de prestige et de signes extérieurs de richesse se tournent volontiers vers les gros bijoux sertis de perles des mers du Sud, plus cotés. Ceux qui ont des goûts classiques donnent la préférence à d’élégants colliers en perles Akoya, à la beauté discrète. Les amateurs de bijoux plus audacieux, moins conventionnels, auront une prédilection pour les perles de Tahiti au charme exotique. Si l’on veut des accessoires élégants qui aillent avec des vêtements à la mode, ce sont des perles d’eau douce qu’il convient d’acheter.
Au 21e siècle, nous vivons à une époque où nous disposons des perles les plus grosses et les plus belles jamais produites et où nous avons le choix le plus vaste de toute l’histoire de la perle de culture.
Tahitian grafter
vendredi 28 avril 2006 à 15:47
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Catégorie : Perliculture dans le Monde
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