Avancement de la mise en place d’une industrie perlière à Kiribati, dans le Pacifique central
Paul C. Southgate
Pearl Oyster Research Group, School of Marine Biology and Aquaculture, James Cook University, Townsville, QLD 4811 (Australie).
Courriel : Paul.Southgate@jcu.edu.au
En 1993, l’Université James Cook et le Ministère des ressources naturelles de Kiribati ont commencé de concert la réalisation d’un projet expérimental visant à la mise en place d’une industrie de perliculture, à Kiribati. La pénurie à Kiribati de produits pouvant être exportés et le récit, étayé de nombreuses preuves, du succès de la perliculture en Polynésie orientale, ont été les principaux aiguillons de ce projet, qui bénéficie d’un financement du Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR).
Les premières études menées aux Îles Gilbert de Kiribati ont révélé que les huîtres perlières à lèvres noires (Pinctada margaritifera) s’y trouvaient en très faible nombre. De ce fait, aggravé par le faible recrutement de naissains dans les collecteurs, on a déduit que si l’on voulait développer une activité perlicole à Kiribati, il faudrait se tourner vers la production en écloserie. On a donc créé une écloserie sur l’île de Tarawa, en 1995, et une nourricerie sur l’île voisine d’Abaiang. Ces deux sites se sont considérablement étendus ces dernières années. L’écloserie produit régulièrement une grande quantité de naissain de P. margaritifera et, par exemple, au cours du premier semestre 2003, on a obtenu au total, en deux cycles de production, 6,1 millions de naissains. Le taux de survie des larves à l’écloserie de Tarawa est également très élevé et généralement compris entre 30 et 50 pour cent pendant l’élevage des larves. Les installations de nourricerie et de grossissement peuvent à présent contenir environ 80 000 huîtres perlières, juvéniles et adultes, et servent de “ferme de démonstration” pour la formation du personnel. Un premier greffage a été effectué à titre expérimental à Abaiang, en 2001, et les premières perles récoltées en 2003.
Un deuxième greffage de 10 000 huîtres a été entrepris en août 2003. Les activités réalisées au titre du projet ont été récemment étendues à d’autres sites dans le lagon d’Abaiang et à d’autres îles situées dans l’archipel des Gilbert. Le développement de l’industrie perlière à Kiribati se verra encore conforté par la formulation d’un plan de développement et la création d’un Comité de coordination de l’huître perlière. Le plan fournit un cadre au développement de cette filière et fait appel à une large participation de la population locale. Il considère tant les aspects techniques que politiques du développement, et sera modifié en fonction des résultats du projet. Le Comité réunit des représentants des ministères compétents ainsi que d’autres institutions, et conseille le gouvernement au sujet des mesures à prendre en vue du développement du secteur.
Pearl Oyster Research Group, School of Marine Biology and Aquaculture, James Cook University, Townsville, QLD 4811 (Australie).
Courriel : Paul.Southgate@jcu.edu.au
En 1993, l’Université James Cook et le Ministère des ressources naturelles de Kiribati ont commencé de concert la réalisation d’un projet expérimental visant à la mise en place d’une industrie de perliculture, à Kiribati. La pénurie à Kiribati de produits pouvant être exportés et le récit, étayé de nombreuses preuves, du succès de la perliculture en Polynésie orientale, ont été les principaux aiguillons de ce projet, qui bénéficie d’un financement du Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR).
Les premières études menées aux Îles Gilbert de Kiribati ont révélé que les huîtres perlières à lèvres noires (Pinctada margaritifera) s’y trouvaient en très faible nombre. De ce fait, aggravé par le faible recrutement de naissains dans les collecteurs, on a déduit que si l’on voulait développer une activité perlicole à Kiribati, il faudrait se tourner vers la production en écloserie. On a donc créé une écloserie sur l’île de Tarawa, en 1995, et une nourricerie sur l’île voisine d’Abaiang. Ces deux sites se sont considérablement étendus ces dernières années. L’écloserie produit régulièrement une grande quantité de naissain de P. margaritifera et, par exemple, au cours du premier semestre 2003, on a obtenu au total, en deux cycles de production, 6,1 millions de naissains. Le taux de survie des larves à l’écloserie de Tarawa est également très élevé et généralement compris entre 30 et 50 pour cent pendant l’élevage des larves. Les installations de nourricerie et de grossissement peuvent à présent contenir environ 80 000 huîtres perlières, juvéniles et adultes, et servent de “ferme de démonstration” pour la formation du personnel. Un premier greffage a été effectué à titre expérimental à Abaiang, en 2001, et les premières perles récoltées en 2003.
Un deuxième greffage de 10 000 huîtres a été entrepris en août 2003. Les activités réalisées au titre du projet ont été récemment étendues à d’autres sites dans le lagon d’Abaiang et à d’autres îles situées dans l’archipel des Gilbert. Le développement de l’industrie perlière à Kiribati se verra encore conforté par la formulation d’un plan de développement et la création d’un Comité de coordination de l’huître perlière. Le plan fournit un cadre au développement de cette filière et fait appel à une large participation de la population locale. Il considère tant les aspects techniques que politiques du développement, et sera modifié en fonction des résultats du projet. Le Comité réunit des représentants des ministères compétents ainsi que d’autres institutions, et conseille le gouvernement au sujet des mesures à prendre en vue du développement du secteur.
Tahitian grafter
lundi 1 novembre 2004 à 19:48
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Catégorie : Perliculture dans le Monde
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